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05/09/2008 - La pub à l'école? (n° 711)

Pourquoi pas, si ça paye !

 

Il arrive, certes rarement, mais il arrive, parfois, qu’un député, par hasard, à la faveur d’une subite illumination ou alors pour toute autre raison qui échappe à la raison, que donc un député adresse à un ministre une question parlementaire qui touche dans le mille. Ainsi de l’écolo-bobo, membre de la famille Adams.

Celui-ci s’est ému de ce que « le secteur privé ainsi que certaines associations s’intéressent de plus en plus à l’Ecole, lieu idéal pour familiariser les enfants avec certains produits, marques ou idées ». Bref, notre casseur de pub à la petite semaine s’est plaint, auprès de la ministre de l’éducation Mady Streesalz, de « ces intrusions ‘publicitaires’ ». Mady, une ministre qui veut du bien à nos enfants, songeait-elle par conséquent à « réglementer ce qui tombe dans le domaine de la publicité ou du sponsoring à l’école ? »

La réponse de la ministre était, comme qui dirait, un peu légère, compte tenu des enjeux auxquels faisait allusion l’interrogation écrite du député écolo-bobo. Mais pas moins instructive. Reconnaissant qu’effectivement « l’école est souvent la cible d’actions de la part de diverses entreprises », Mady se rend au mieux coupable de non-assistance à école en danger.

Sinon de complicité pure et simple. Car la ministre « socialiste » ajoute, sans rire, que « la plupart de ces actions sont bien intentionnées »… Pardon ?! Sous prétexte que les logos d’entreprises privées s’immiscent dans nos établissements scolaires moyennant du matériel pédagogique, il faudrait y voir une « plus-value pour l’école » ? (Notons au passage le vocabulaire très orienté « business », ô combien révélateur !)

 

Un instrument au service du monde des affaires

 

Une fois de plus, Mady Streesalz dévoile les missions qu’elle compte assigner à l’école : c’est-à-dire en faire un instrument au service du monde des affaires. Transformer l’institution scolaire en un vulgaire marché, voué à former de la chair à entreprises. Et cela, conformément à la politique de libéralisation imposée au niveau de l’Union européenne : faire de l’école un service comme un autre. Alors quand la ministre fait état des « instructions » ou autres « circulaires » censées protéger l’école luxembourgeoise du « colportage » et de « la publicité commerciale »…

Evidemment, la ministre de l’éducation se ménage une porte de sortie afin d’éviter tout procès d’intention : selon elle, « en aucun cas les enseignants ne sauraient être obligés à donner une suite quelconque aux initiatives d’entreprises du secteur privé ». Joli coup de passe-passe par lequel le pouvoir politique se décharge de toute responsabilité. Si l’école est soumise à la loi de la jungle, c’est-à-dire du marché, c’est la faute à ces salauds d’instit’s !

Un jour, un dirigeant de la chaîne TF1 avait admis que la raison d’être de sa télé (de merde) était de rendre disponible les cerveaux pour Coca-Cola. Une déclaration qui avait au moins le mérite de la franchise. Une qualité qui fait cruellement défaut à notre ministre de l’éducation, du moins en ce qui concerne sa vision d’une école  « démocratique ».

Quant à notre député, membre de la famille Adams, osons douter de son honnêteté. Depuis Fränz Aufgebauscht, les écolos-bobos en tant qu’anti-pubs, ça fait quand même pas très crédible…  

                                                                                                                                 

 

KROP DER EN ABO, SOSS KROOPT DÉCH DEN ABBÉ

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